Encore le temps des sucres 

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À chaque année c’est pareil. J’ai toujours l’impression de vivre le printemps comme si c’était la première fois. Et ce sentiment s’amplifie avec les années. Si je suis chanceuse il me reste encore une quarantaine de printemps à vivre. 40 printemps c’est peu en nombre mais long en temps (en temps d’humain qui ne se rend pas compte que le temps passe vite). Ça me donne le goût de les planifier. Exemple, le prochain printemps je pourrais le vivre d’une façon différente, dans un endroit différent, sous une tente dans un igloo peu importe. C’est presque urgent. D’un autre côté c’est presque inutile aussi. Pourquoi me casser la tête puisque qu’à chaque fois c’est comme la première fois. Je tourne en rond.

Je suis chanceuse. D’avoir la nature qui s’impose, qui m’oblige à la regarder. Qui prend toute la place dans mes textes. J’essaie de mettre le plus d’humain  dans ceux-ci mais ça fini toujours par une feuille un soleil une rosée ou une montagne. Des points d’exclamation en forme d’arbre… Des petits « trois petits points » alignés  en sentier pédestre. Des points d’interrogation comme des pétales.

Ça m’amène à vous parler de mes futurs petits enfants. Et puis non, pas maintenant, je n’ai pas le temps. C’est le temps des sucres…. encore!