La lumière qui me glisse la peau et qui ne ménage pas ses effets. Qui transforme mes yeux en chose vrai. Qui rétrécit ma pupille sans dessein. Qui étire mon ombre longtemps.
J’ai souvenir d’une journée sans lumière, juste une. Elle m’a frappée du côté sud, à ma plus coriace protection. Je suis devenue sauvage et vraie, sans ombre. Je me suis attrapée l’espace d’une journée, toute chose impossible n’existait plus. Ne rien voir d’autre que moi. C’était une journée à oublier mais qui ne s’oublie pas comme un bébé mort à la naissance.